Il y a 4 mois, FIAN Belgium coorganisait une après-midi de forum destinée à interroger la décolonisation à travers le thème de l’agriculture et de l’alimentation, dans le cadre de la clôture du Festival Alimenterre et Nourrir Bxl. La décolonisation, on en parle beaucoup mais sans toujours bien comprendre ou connaître ses racines et ses conséquences sur notre société et sur nos rapports avec le Sud global.
FIAN Belgique et FIAN International participaient ce vendredi 3 décembre au Séminaire "Approche Droits Humains" à travers deux sessions participatives organisées sur les thématiques des "mouvements sociaux" et de la "décolonisation des droits humains". Adressées principalement aux acteurs du monde des ONG belges, les discussions ont été intenses et ont permis d’aborder de nombreuses thématiques de fond. Même si pour de nombreuses personnes, il s’agissait d’une découverte, l’approche par les droits humains relève aujourd’hui plus en plus du sens commun.
Un sommet mondial réunissant plus de 450 banques publiques de développement (BPD) s’est réunit les 19 et 20 octobre à Rome pour discuter du rôle de ces puissantes institutions financières dans l’agriculture et l’agrobusiness et pour « agir dans la transformation des systèmes alimentaires ». Ce sommet suit de prèsle Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, présenté à l’origine comme un forum destiné à lutter contre la faim dans le monde, mais détourné par les intérêts des entreprises et utilisé pour présenter de fausses solutions privées motivées uniquement par le profit.
L’Amérique latine et la Colombie sont particulièrement affectées par l’augmentation de l’obésité et du surpoids, qui est directement liée à l’expansion des régimes alimentaires industriels corporatistes. Les enfants et adolescent·e·s doivent être particulièrement protégé·e·s face à ce fardeau nutritionnel. Cet article tire quelques enseignements du travail d’appui et de plaidoyer mené par FIAN Colombie [1] auprès des établissements scolaires et des responsables politiques locaux en Colombie.
L’autrice, militante pour des systèmes alimentaires justes au sein du réseau URGENCI, nous raconte le processus actuellement en cours pour l’élaboration de Directives volontaires sur les systèmes alimentaires au sein du Comité de la sécurité alimentaire. Elle y dénonce également la médicalisation de la faim et les tentatives de « corporate capture » [1] par l’agro-industrie.