29 septembre 2022 | Les systèmes économiques et alimentaires dominants, ainsi que les conflits et les guerres, sont à l’origine de crises multiples, comme en témoignent les crises alimentaires persistantes à plusieurs niveaux, le changement climatique catastrophique, les urgences en matière de santé publique et l’augmentation constante des niveaux de pauvreté et d’inégalité. C’est la principale conclusion d’un rapport lancé par le plus grand espace international autonome d’organisations de la société civile et de peuples autochtones œuvrant à l’éradication de l’insécurité alimentaire. Ces crises ne pourront être surmontées que si elles sont comprises de manière globale et systémique. Il est urgent de procéder à une transformation profonde, fondée sur les droits humains, du système alimentaire mondial et du modèle économique.
Le rapport SOFI 2022 présente l’évaluation annuelle des progrès réalisés par les institutions des Nations Unies pour éradiquer la faim et de la malnutrition. Cette année, l’accent est mis sur la réorientation des politiques alimentaires et agricoles pour rendre les régimes alimentaires sains plus abordables. Les conclusions sont sans appel : la faim dans le monde continue d’augmenter et que le monde n’est toujours pas sur la bonne piste pour répondre à l’objectif Faim zéro 2030 des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Alors que la compétition pour le contrôle des ressources en eau du monde s’intensifie, le Rapport 2022 de l’Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition appelle à une gouvernance mondiale de la pêche qui reconnaisse les petits pêcheurs comme les gardiens des écosystèmes aquatiques et qui protège leurs droits contre les assauts des industries extractives et autres intérêts commerciaux.
Publié par le Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition, avec le soutien de FIAN International, ce rapport cherche à compléter et à créer un dialogue avec le rapport de la FAO sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI). Il met en lumière les causes structurelles de la faim et de la malnutrition, dont les chiffres ne font pas état.