Occupons le Terrain

Le réseau Occupons le terrain est né de la mobilisation de nombreux collectifs citoyens et associations de Wallonie et de Bruxelles, désireux de se coordonner et de se soutenir mutuellement.

Constats

Ce réseau se fonde sur plusieurs constats récurrents :

  • Notre environnement quotidien (air, sols, climat, biodiversité) se dégrade irrémédiablement et de plus en plus vite, sous l’effet de multiples perturbations liées à nos modes de vie et aux choix politiques qui les encadrent.
  • De même, la préservation de ce qu’il nous reste de réserves naturelles communes (eau, air, terres agricoles, forêts, espaces verts, zones protégées, …) est aujourd’hui une question majeure, qui mérite une prise en compte immédiate par tous les acteurs de notre territoire… et bien au delà.

Pourtant, les politiques publiques se distinguent par leur incohérence, notamment en matière d’aménagement du territoire et de soutien à la production agricole.

Dans ce contexte, de plus en plus de projets privés ou publics rencontrent une forte opposition de collectifs d’habitants. Dans le meilleur des cas, cela se traduit par un très grand nombre de réclamations lors des enquêtes publiques : contre des « Grands Travaux Inadaptés-Inutiles-Irresponsables-Impayables… » ou contre des cessions de territoires (forêts, espaces verts,…) pour des projets contraires à l’intérêt collectif.

En fait, chaque combat a ses aspects propres (parking, projet immobilier, autoroute, zoning), mais les difficultés rencontrées sont les mêmes (complexité des lois, accessibilité des dossiers, délais officiels très courts, lobbying des promoteurs, etc.) ;

En effet, chaque collectif est souvent isolé et démuni au premier abord, au point de devoir parfois tout redécouvrir en quelques jours ; Les énergies à mobiliser pour s’informer, soutenir le combat et tenir la distance sont colossales.

Cependant, la plupart des citoyens mobilisés nourrissent une même aspiration à faire passer la notion de « biens communs » avant celle du « profit particulier ».

Ambitions

Pour répondre à ces constats, en quelques mots, ce réseau a pour ambitions :

  • de dépasser la logique individualiste « Pas dans mon jardin ! » (alias NIMBY pour "Not in My Backyard" en anglais)
  • d’aller au-delà du combat local et sectoriel et de la solidarité ponctuelle
  • d’instaurer une solidarité active et permanente
  • d’affirmer collectivement ce que nous ne voulons plus aujourd’hui et ce que souhaitons pour demain.

A travers des outils concrets, ce réseau vise ainsi à :

  • contrecarrer les logiques fondées sur l’accaparement et la marchandisation des territoires et des lieux de vie (privatisation, artificialisation, bétonnage, extension des zonings, …)
  • préserver nos ressources naturelles communes : forêts, espaces verts, terres agricoles, nappes phréatiques, îlots de silence, etc.
  • maintenir et étendre un cadre de vie et d’habitation sain pour le plus grand nombre ;
  • concevoir démocratiquement des alternatives nouvelles et intelligentes à des projets publics et/ou privés peu soucieux de l’avis des populations (habitat, mobilité, développement territorial,…)