En 2021, le mouvement pour la souveraineté alimentaire célèbre ses 25 ans. C’est en effet en 1996, lors du Sommet Mondial de l’Alimentation, que le concept a été énoncé pour la première fois par des militant·e·s du jeune mouvement paysan international « la Via Campesina ». Avec la souveraineté alimentaire, la Via Campesina entendait questionner le concept technocrate de « sécurité alimentaire » utilisé dans les négociations internationales. Et surtout, elle entendait dénoncer les impacts destructeurs des politiques néolibérales et du modèle agro-industriel mondialisé.
Aux quatre coins de la planète, les communautés rurales sont confrontées à une augmentation spectaculaire de la dépossession et de la destruction de leurs terres, rivières, pâturages, forêts, océans et maisons, alors même qu’ils constituent le fondement de nos communautés et de notre tissu social. En cause : le capitalisme dévoyé. Cet article propose une description de ce phénomène et de son évolution, ainsi qu’une série d’exemples pour mieux le comprendre.
Depuis l’Accord de Paris, les concepts de « neutralité carbone » et « zéro net » sont devenus les nouveaux crédos de la lutte contre les dérèglements climatiques. L’interprétation malhonnête de ces concepts a ouvert une nouvelle course au greenwashing et à l’accaparement des terres au nom du climat.
Dans cet article, les membres de Fabriek Paysanne partagent leurs réflexions à propos des nouvelles technologies “intelligentes” promues dans le monde agricole et des raisons qui ont poussé leur collectif à s’inscrire dans la lutte paysanne à travers le prisme de la souveraineté technologique. L’article commence par expliquer ce qu’est l’agriculture intelligente et pourquoi ces promoteurs veulent la développer, pour ensuite aborder les dangers liés à ce type d’agriculture et les alternatives.
Si le populisme d’extrême droite n’est pas un phénomène propre aux milieux ruraux, il y séduit particulièrement en se positionnant comme porte-parole des agriculteurs mécontents. Pourtant, les solutions que l’extrême droite propose restent dans la continuité des politiques néolibérales, alors même que des alternatives prometteuses pourraient émerger de ces mêmes milieux.
En avril 2021, la Commission européenne a publié une étude sur les nouveaux d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Dans cette étude, la Commission estime que la législation actuelle sur les OGM, datant de 2001, n’est pas adaptée aux nouvelles techniques d’édition du génome et à leurs produits, et propose, en conséquence, une révision de la directive pour lever les contraintes à leur développement. Mais, pour la société civile, les résultats de cette étude sont biaisés.
Pour lutter contre l’ultralibéralisme imposé aux producteurs agricoles, la Via Campesina a mis en mots le concept de souveraineté alimentaire il y a 25 ans. Un mouvement international paysan, dont le MAP se revendique, s’est bâti autour de lui. Aujourd’hui plus que jamais, face à la puissance destructrice de l’agro-industrie, unissons-nous pour conquérir notre souveraineté alimentaire !
Envisager un système alimentaire plus sain, juste et durable requière un changement de paradigme radical, que seule une réinterprétation de l’alimentation dans son ensemble peut offrir. En explorant ce que sont les biens communs, les communs de l’alimentation et les aspirations qui les sous-tendent, cet article se propose de présenter les traits généraux d’une nouvelle interprétation de l’alimentation comme bien commun.
Face à la volonté de l’agrobusiness de contrôler la gouvernance des systèmes alimentaires et d’imposer ses (fausses) solutions, il est essentiel d’opposer une transformation des systèmes alimentaires ancrée dans la réalisation des droits humains et la souveraineté des peuples. Mais, pour être un véritable outil d’émancipation sociale et répondre aux défis de notre époque, le cadre des droits humains doit lui-même évoluer pour s’affranchir de son héritage colonial, occidentalo-centré et déconnecté de la nature.