Par Almudena Garcia Sastre - Chargée de recherche et de plaidoyer pour FIAN Belgium.
Alors que le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, prévu en septembre 2021, se rapproche grandement, la phase préparatoire a révélé le rôle politique croissant du secteur privé dans l’ensemble du processus. L’analyse de ces stratégies met en lumière les nouveaux équilibres de pouvoir qui restructurent l’économie politique/écologie de la gouvernance alimentaire mondiale. Le Sommet devient un véritable « laboratoire vivant » dans lequel le contrôle des entreprises revêt différentes formes pour exercer un pouvoir politique.
Aux quatre coins de la planète, les communautés rurales sont confrontées à une augmentation spectaculaire de la dépossession et de la destruction de leurs terres, rivières, pâturages, forêts, océans et maisons, alors même qu’ils constituent le fondement de nos communautés et de notre tissu social. En cause : le capitalisme dévoyé. Cet article propose une description de ce phénomène et de son évolution, ainsi qu’une série d’exemples pour mieux le comprendre.
Depuis l’Accord de Paris, les concepts de « neutralité carbone » et « zéro net » sont devenus les nouveaux crédos de la lutte contre les dérèglements climatiques. L’interprétation malhonnête de ces concepts a ouvert une nouvelle course au greenwashing et à l’accaparement des terres au nom du climat.
Dans cet article, les membres de Fabriek Paysanne partagent leurs réflexions à propos des nouvelles technologies “intelligentes” promues dans le monde agricole et des raisons qui ont poussé leur collectif à s’inscrire dans la lutte paysanne à travers le prisme de la souveraineté technologique. L’article commence par expliquer ce qu’est l’agriculture intelligente et pourquoi ces promoteurs veulent la développer, pour ensuite aborder les dangers liés à ce type d’agriculture et les alternatives.
Si le populisme d’extrême droite n’est pas un phénomène propre aux milieux ruraux, il y séduit particulièrement en se positionnant comme porte-parole des agriculteurs mécontents. Pourtant, les solutions que l’extrême droite propose restent dans la continuité des politiques néolibérales, alors même que des alternatives prometteuses pourraient émerger de ces mêmes milieux.
En avril 2021, la Commission européenne a publié une étude sur les nouveaux d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Dans cette étude, la Commission estime que la législation actuelle sur les OGM, datant de 2001, n’est pas adaptée aux nouvelles techniques d’édition du génome et à leurs produits, et propose, en conséquence, une révision de la directive pour lever les contraintes à leur développement. Mais, pour la société civile, les résultats de cette étude sont biaisés.
La technologie, l’innovation, le progrès,… Ces termes semblent neutres, mais rien n’est moins vrai. Barbara Van Dyck et Saurabh Arora apportent leur point de vue à cette question et soutiennent qu’une critique de la politique technologique peut offrir une chance de maintenir le pouvoir transformateur de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire, dans un contexte où la pression pour la numérisation et l’agriculture intelligente est la norme.
Pour lutter contre l’ultralibéralisme imposé aux producteurs agricoles, la Via Campesina a mis en mots le concept de souveraineté alimentaire il y a 25 ans. Un mouvement international paysan, dont le MAP se revendique, s’est bâti autour de lui. Aujourd’hui plus que jamais, face à la puissance destructrice de l’agro-industrie, unissons-nous pour conquérir notre souveraineté alimentaire !