1er juillet 2021
Article - Revue Politique

Appliquer le droit à l’alimentation, une obligation pour l’Etat

Par Jonathan Peuch, chargée de recherche et plaidoyer chez FIAN Belgique

La Sécurité Sociale Alimentaire, une politique publique capable de réaliser le droit humain à l’alimentation et à la nutrition en Europe ? D’après Jonathan Peuch, chargé de recherche et de plaidoyer pour FIAN Belgium, ce type de politique aurait notamment pour avantage : d’améliorer l’aide alimentaire ; d’orienter les recettes de la consommation alimentaire vers des productions locales et de qualité ; de sortir de la précarité des millions de mangeurs et de paysan.ne.es et de ne [presque] rien coûter à l’Etat.

Appliquer le droit à l’alimentation, une obligation pour l’Etat

Jusqu’où doit s’étendre le rôle économique de l’État ? Un secteur-clé de l’économie belge, formé par l’agriculture et l’agro-industrie, pourrait constituer un terrain stratégique d’intervention publique, dans le but d’enfin appliquer complètement le droit à l’alimentation, grâce à la création d’une sécurité sociale alimentaire. Les obligations de l’État belge quant à la reconnaissance et l’exercice effectif de ce droit interrogent le périmètre de l’action publique et ouvrent de nouvelles perspectives.

  • Le droit à l’alimentation, quelles obligations ?
  • Une définition opérationnelle
  • Un glissement problématique
  • Ressources productives et revenus agricoles
  • Les conditions d’accès à l’alimentation
  • Améliorer l’accès de tous à l’alimentation
  • Au-delà de l’aide alimentaire
  • Conventionnement et démocratie alimentaire
  • Réaliser une partie des obligations de la Belgique

L’État, un agent économique : Initiatives publiques à l’épreuve du capitalisme

Alors que le paradigme néolibéral semble ébranlé par la crise sanitaire, assistons-nous à un retour en gloire de l’interventionnisme étatique ? Comment penser celui-ci face aux multiples visages de l’économie actuelle ? Sauvetages bancaires, demandes accrues de participation publique dans les investissements, appels à plus de régulation dans certains secteurs nationaux stratégiques, renversement de dynamiques partenariats public-privé, défaut de capacités publiques de production des biens stratégiques mis en évidence lors de la crise sanitaire…

L’intervention économique de l’État n’est plus un tabou. Elle fait pourtant l’objet de débats agités dans le champ politique, jusqu’au sein même de la gauche. Les positions sont contrastées et débordent largement la traditionnelle et caricaturale division entre nationalisations et privatisations dont on se rappellera avec ironie qu’elles furent soutenues par certains pans de la gauche au pouvoir les 40 dernières années…

Un dossier coordonné par Luca Ciccia, Vaïa Demertzis, François Perl et Nabil Sheikh Hassan.

retour en haut de la page