2 juin 2022

Pétition : non à déréglementation des nouveaux OGM !

Avec plus de 45 organisations européennes, ECVC a lancé une pétition pour s’opposer à la déréglementation des nouveaux OGM, qui menace la souveraineté alimentaire des paysan·ne·s et les citoyen·ne·s europén·ne·s. Vous pouvez signer et partager la pétition au moins jusqu’en juillet 2022.

Au sein de l’UE, tous les OGM sont pour l’instant réglementés et étiquetés, ce qui garantit le droit de manger et cultiver sans OGM. Mais la Commission européenne, sous la pression de l’industrie semencière et biotechnologique, a lancé une initiative pour déréglementer les « nouvelles techniques génomiques », c’est à dire les nouvelles techniques OGM, qui doit être adoptée en 2023.

Si une telle initiative aboutit, les obligations d’étiquetage et de traçabilité des nouveaux OGM disparaitront. Les populations ne pourront plus choisir de manger sans OGM, et les paysan·ne·s verront leur semences contaminées ou assimilées à des semences OGM, qui sont couvertes par des brevets, et perdront leur autonomie semencière.

La Commission européenne prétend que ces nouveaux OGM sont nécessaires pour nourrir la planète et s’adapter aux changements climatiques, mais les OGM vont de pair avec une agriculture industrielle destructrice pour l’environnement, et servent juste à enrichir quelques multinationales. L’agroécologie paysanne est la véritable solution pour relever ces défis.

Les OGM constituent une menace pour l’agriculture paysanne. Toutes les techniques de modification génétique des plantes sont couvertes par des brevets, renforçant le contrôle des semences par les quelques multinationales (pour la plupart européennes) qui dominent ce marché, détruisant l’autonomie et les droits des paysan·ne·s aux semences. Bien que présentées par les multinationales qui les produisent comme la solution miracle au changement climatique et à la fin des pesticides, les plantes issues d’OGM sont en réalité un pur produit de l’agriculture industrielle et un désastre environnemental : des plantes standardisées pour le marché mondial, pas du tout adaptées aux conditions locales de culture, qui poussent en monocultures et nécessitent beaucoup d’intrants chimiques pour survivre.

Défendons les droits et l’autonomie semencière des paysan·ne·s, mobilisons-nous contre les nouveaux OGM et les brevets sur les semences : Signez la pétition !