WATCH 2024 : Nouvelle édition de la publication annuelle de l’Observatoire du Droit à l’Alimentation et a la Nutrition
Cette nouvelle édition de l’Observatoire annuel du droit à l’alimentation et à la nutrition examine les causes, les impacts et les réactions aux crises alimentaires, climatiques et écologiques. Elle remet en question les fausses solutions à but lucratif et présente des alternatives ancrées dans le droit humain à une alimentation et une nutrition appropriée, la justice écosociale, l’agroécologie et la souveraineté alimentaire.
Les systèmes alimentaires industriels n’ont pas réussi à répondre aux besoins nutritionnels de la population mondiale. Près de 800 millions de personnes souffrent aujourd’hui de la faim. Nos systèmes alimentaires produisent un tiers des émissions de gaz à effet de serre, ce qui contribue considérablement à la crise climatique et exacerbe les difficultés d’accès à la nourriture et à l’alimentation. L’extinction massive d’espèces, la destruction d’écosystèmes et la perturbation des cycles naturels qui soutiennent la vie sur terre ont également un impact sur l’accès à la nourriture.
L’extractivisme, la commercialisation et la financiarisation de la nature ont intensifié l’exploitation, la dégradation et les expulsions violentes. Le contrôle croissant des ressources naturelles par un petit nombre d’entreprises, d’individus et d’États puissants renforce également la violence fondée sur le genre, la discrimination intersectionnelle et l’inégalité croissante.
Les alternatives écologiques populaires à l’écoblanchiment proposées par le Réseau mondial pour le droit à l’alimentation et à la nutrition proposent une voie différente basée sur la lutte des peuples contre le contrôle des entreprises, l’écoblanchiment et les pratiques néocoloniales. Ils proposent de défendre le droit à l’alimentation et à la nutrition, de renforcer les droits humains des agriculteurs et des autres habitants des zones rurales et de garantir la souveraineté alimentaire pour tous.
Ils sont divisés en quatre sections analysant les développements internationaux, l’alimentation et la triple crise écologique, le colonialisme vert et la décarbonisation, et les luttes et solutions populaires à la crise climatique et alimentaire.
Malgré l’aggravation de la crise alimentaire, peu d’actions internationales décisives ont été entreprises pour s’attaquer aux causes de cette crise d’ici 2023. Au lieu de cela, les grandes entreprises ont maintenu leur emprise sur les forums internationaux, en particulier l’ONU.
La crise alimentaire et la triple crise écologique du climat, de la perte de biodiversité et de la pollution sont inextricablement liées. Pourtant, les grandes entreprises et les gouvernements ne proposent que des solutions technologiques similaires pour les résoudre et ignorent les droits des petits producteurs de denrées alimentaires.
Ces dernières années, la décarbonisation et les approches mercantiles connexes ont été imposées comme le principal paradigme pour résoudre ces crises interdépendantes. Au lieu de protéger la planète, ce colonialisme vert ne fait que perpétuer sa destruction et la marchandisation de la nature, tout en exacerbant les inégalités existantes.
Une transformation écosociale juste de nos systèmes alimentaires, qui protège le droit de chacun à l’alimentation et à la nutrition, exige une justice globale et la promotion de la souveraineté alimentaire, de l’harmonie et de l’équilibre entre l’humanité et l’environnement.
1.1 International responses to the global food crisis
1.2. Corporate capture vs. corporate accountability
1.3. Steps ahead on the CFS global coordination role in response to food crises
1.4. The United Nations human rights system
2.1. FAO’s push for digital agriculture
2.2. Biodiversity and peasants’ and Indigenous Peoples’ seeds systems
2.3. The deception of carbon markets and carbon offsetting projects
UNMASKING GREEN COLONIALISM BEHIND THE ‚DECARBONIZATION CONSENSUS
By Mary Ann Manahan, Breno Bringel, and Miriam Lang
PEOPLE’S LOCAL STRUGGLES AND ALTERNATIVES TO THE CLIMATE & FOOD CRISES
4.1. Support of Local Struggles
4.2. Providing People’s Alternative Solutions
4.3. Knowledge-Sharing Tools on the Right to Food and Nutrition