L’approche par les droits humains

Dans cette courte interview, Jonathan Peuch, chargé de plaidoyer et coordinateur politique chez FIAN Belgique, partage ses impressions sur le 3e Forum mondial Nyéléni pour la souveraineté alimentaire, qui s’est tenu à Kandy, au Sri Lanka, en septembre 2025.

Jonathan explique pourquoi les luttes de FIAN Belgique sont étroitement liées aux systèmes alimentaires mondiaux, depuis l’accaparement des terres et la spéculation en Belgique jusqu’à la dépendance structurelle vis-à-vis des importations et des exportations via le port d’Anvers. Il souligne également deux défis urgents dans son pays : le manque d’accès à la terre pour les jeunes agriculteurs et la difficulté de garantir des prix équitables pour des aliments sains et durables.

Il insiste sur l’importance d’inscrire ces luttes dans une approche fondée sur les droits humains, en particulier le droit à l’alimentation, afin de responsabiliser les gouvernements et de donner aux populations les moyens de se nourrir dans la dignité.

Le Forum Mondial de Nyéléni

Le Forum mondial Nyéléni pour la souveraineté alimentaire est le plus grand rassemblement mondial consacré à la transformation des systèmes alimentaires. En septembre 2025, plus de 700 participants – paysans, pêcheurs, artisans, chercheurs, militants, interprètes et consommateurs – se sont réunis à Kandy, au Sri Lanka, pour cette troisième édition mondiale.

S’appuyant sur les forums historiques du Mali (2007) et du Mali (2015), le rassemblement de cette année s’est concentré sur la convergence : unir les luttes autour de l’agroécologie, de la justice sociale et climatique, des droits des peuples autochtones, du féminisme et des alternatives économiques.

Pour FIAN, l’objectif principal était d’introduire la perspective des droits humains dans ces débats, en soulignant que le droit à l’alimentation n’est pas seulement une question agricole ou économique, mais un droit fondamental des peuples partout dans le monde.

Au-delà des débats, le forum a servi d’espace de résistance et de solidarité, confrontant la crise mondiale de la dette, la privatisation des terres et la marchandisation des ressources naturelles, tout en amplifiant les alternatives locales pour la souveraineté alimentaire.