Risque d’expulsion des Guarani-Kaiowá de Takwara
Action du 8 février 2016 au 16 avril 2016
Il est urgent de protéger les communautés autochtones victimes de persécutions !
Les organisations de la société civile brésilienne et internationale demandent instamment au gouvernement du Brésil de mettre un terme aux persécutions systématiques dont sont victimes les communautés Guarani-Kaiowá de Takwara au Mato Grosso do Sul , et de réaliser leur droit à la terre et à une alimentation adéquate.
FIAN International, conjointement avec les chefs des communautés Guarani-Kaiowá, avec Aty Guasu, le Conseil Missionnaire Indigène et Misereor, a envoyé une lettre demandant au gouvernement brésilien de mettre un terme aux violations des droits humains commises à l’encontre des communautés autochtones et d’établir des mécanismes structurels qui garantissent le respect et la concrétisation de leurs droits.
Contexte
Le 25 janvier 2016, la communauté Guarani-Kaiowá de Takwara qui vit dans l’État du Mato Grosso do Sul au Brésil, et qui compte six cents personnes, a reçu une ordonnance judiciaire du tribunal du premier district de Naviraí enjoignant les membres de la communauté à quitter les terres qu’ils occupaient depuis le 13 janvier 2016.
Peu après l’occupation des terres à la mi-janvier, la communauté Takwara a été attaquée par des personnes armées et a dû se cacher dans les bois.
La communauté est forcée de quitter ses terres ancestrales avant le 8 février. Elle subit de la part des agro-industriels de la région les formes les plus sévères de persécution.
Mandat de FIAN
Les Guarani-Kaiowá sont victimes de violations constantes de leurs droits et, notamment, de l’accès à leur territoire ancestral, un droit garanti par plusieurs instruments internationaux des Droits de l’Homme ainsi que par la Constitution Fédérale brésilienne.
Le Brésil est aussi État partie au Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Cultuels reconnu par la Constitution de 1988, article 5, paragraphe 2, et incorporé dans la Législation Nationale par Décret Législatif en 1992.
Il a donc l’obligation de protéger, respecter et garantir ces droits à sa population.
Enfin, le Brésil a été un des États les plus engagés dans la négociation des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, adoptées en 2012, qu’il se doit de mettre en œuvre.
Que faire ?
Merci de signer le modèle de lettre en portugais ci-dessous et de le renvoyer par mail aux adresses suivantes :
À V. Ex.ª José Eduardo Cardozo
Ministro de Estado da Justiça
Bloco T - Anexo I - Esplanada dos Ministérios - Asa Norte
Brasília - DF, 70064-901
ministro@mj.gov.br, agenda.ministro@mj.gov.br, chefiadegabinete@mj.gov.br
À V. Ex.ª Ricardo Berzoini
Ministro-Chefe da Secretaria de Governo da Presidência da República
Praça dos Três Poderes, Palácio do Planalto, 4ºandar
Brasília-DF, 70.150-900
sg@presidencia.gov.br, imprensasg@presidencia.gov.br, sgov.gabinete@presidencia.gov.br
Et copie à :
Ms. Victoria TAULI CORPUZ, UN Special Rapporteur on the rights of indigenous peoples
indigenous@ohchr.org
Ms. Hilal ELVER, UN Special Rapporteur on the right to food
srfood@ohchr.org
M. Michel FORST, UN Special Rapporteur on the situation of human rights defenders
defenders@ohchr.org
M. Rogério SOTTILI, Special Secretary for Human Rights of the Government of the Federative Republic of Brazil
direitoshumanos@sdh.gov.br
Merci de bien vouloir informer FIAN de toute réponse reçue à vos courriers