Une tournée européenne attire l’attention sur la violence à l’encontre des communautés Guarani-Kaiowá
Genève, Bruxelles, Heidelberg, le 17 octobre 2014 - Organisée en Europe avec une délégation du Brésil, une tournée européenne de deux semaines a eu lieu visant à attirer l’attention de la communauté internationale sur la violence commise contre des communautés indigènes Guarani-Kaiowá au Brésil suite à leur combat pour leur droit à leur territoire.
En Belgique, la délégation a rencontré plusieurs membres du Parlement européen (MEPs), dont des membres de la Sous-Commission des droits de l’homme et traitant des relations avec le Brésil, ainsi que des représentants du Service européen pour l’action européenne (EEAS), qui se sont engagés à assurer le suivi de la question de la démarcation des terres au Brésil.
La délégation a également rencontré la mission du Brésil auprès de l’Union européenne pour dénoncer le manque d’action par les autorités brésiliennes. Cependant, Lopes a déclaré qu’il ne s’agit pas là d’un nouveau problème pour le Brésil.
Encore aujourd’hui, des territoires autochtones sont envahis aveuglement et le gouvernement brésilien ne fait rien pour donner effet à son obligation constitutionnelle. Lopes a ajouté « [les Guarani-Kaiowás] ne peuvent pas supporter l’indifférence du gouvernement brésilien » qui semble « incapable de les protéger » alors qu’ils sont en pleine crise humanitaire. « Ils envahissent nos terres aujourd’hui, le gouvernement ne fait rien ; des titres sont imposés demain, ils nous chassent de notre territoire, le gouvernement ne fait rien ; et après-demain ils disent que ces terres leur appartiennent. Et mon peuple ? Il vit sous des toiles noires sur le bord de la route, et le gouvernement ne fait rien. On n’en peut plus », déplore Lopes. De manière générale, la tournée européenne a été très productive et a permis d’attirer l’attention sur les graves violations commises à l’encontre des droits fondamentaux individuels et collectifs des Guarani-Kaiowás au Mato Grosso do Sul, Brésil. Les prochaines étapes incluent le suivi de près de leur cas par les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et sur le droit à l’alimentation.
Consultez notre fiche d’actualisation sur la résistance des Guarani-Kaiowas ici