#Yes2Agroecology
Un récent rapport de l’UCLouvain rédigé par Margot Vermeylen et Olivier De Schutter montre que l’agroécologie n’est pas une priorité pour la coopération belge au développement. Avec la campagne #Yes2Agroecology la Coalition exige qu’au minimum 1/3 du budget de la coopération dédié à l’agriculture soutienne l’agroécologie en 2023.
- #YES2Agroecology
- L’agroécologie est l’avenir de nos systèmes alimentaires
- L’opportunité manquée de la coopération belge
- La Belgique peut et doit faire mieux
- Télécharger l’étude
- La Coalition Contre la Faim
- Contact
- Informations supplémentaires : www.yes2agroecology.be
#YES2Agroecology
Bien que la coopération belge investisse des sommes considérables dans le secteur agricole des pays en développement, peu d’argent est consacré au soutien de la nécessaire transformation agroécologique des systèmes alimentaires dans le Sud, explique Olivier De Schutter, professeur et rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, et ancien rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation
Alors qu’il existe un consensus mondial croissant sur la nécessité de réformer les systèmes alimentaires pour atteindre les objectifs de développement durable, nous devons conclure que la Belgique est à la traîne [...] Seulement 16% du budget dédié à l’agriculture soutient l’agroécologie. C’est beaucoup trop peu. (Francois Grenade, Iles de Paix)
L’agroécologie est l’avenir de nos systèmes alimentaires
De nombreux défis sociaux et environnementaux majeurs sont liés à la façon dont nous produisons, transformons et consommons les aliments. Plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre provient des systèmes alimentaires, qui est également responsable de 80 % de la perte de biodiversité et de la déforestation. Malgré une production alimentaire abondante, la faim et la malnutrition dans le monde augmentent.
L’émergence d’épidémies comme celle du Covid-19 est liée par les scientifiques à la perte d’habitat et de biodiversité dans le monde entier. En outre, la pandémie menace de provoquer une crise alimentaire, d’une part en interrompant la production et les chaînes d’approvisionnement, et d’autre part en rendant impossible pour les personnes dont les revenus ont chuté l’accès à une alimentation adéquate.
Nous devons de toute urgence réformer nos systèmes alimentaires afin qu’ils deviennent plus résilients, socialement équitables et ne nuisent plus à la planète.
Selon l’étude de l’UCLouvain, cela passe par le soutient à une transition agroécologique des systèmes alimentaires :
- L’agroécologie applique des principes écologiques à l’agriculture afin d’optimiser les interactions entre les plantes, les animaux, les hommes et la nature, sans oublier les aspects sociaux pour rendre le système alimentaire durable et juste.
- L’agroécologie utilise les ressources et les connaissances disponibles localement et s’adapte très bien à la réalité de l’agriculture familiale des pays du Sud.
En outre, l’agroécologie contribue à la réalisation de nombreux objectifs de développement durable :
- Elle permet d’augmenter la production agricole là où c’est nécessaire et contribue à lutter contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans les zones rurales.
- Elle permet également de lutter contre la dégradation de l’environnement, de réduire les gaz à effet de serre et d’adapter l’agriculture au changement climatique.
L’opportunité manquée de la coopération belge
Sur la base des données de l’étude scientifique, nous avons pu calculer que seulement 16% de l’argent dédié à l’agriculture va à des projets qui donnent la priorité à la transformation agroécologique des systèmes alimentaires. 39% du budget est consacré à des projets qui ne soutiennent pas du tout l’agroécologie. Il y a donc beaucoup de choses à améliorer (Suzy Serneels, de Broederlijk Delen)
Si vous analysez les flux financiers en fonction des acteurs qui réalisent les projets, vous constatez que ce sont principalement les ONG et les instituts de recherche qui font la promotion de l’agroécologie (48%). Par contre, le gouvernement et les institutions multilatérales soutiennent encore majoritairement un modèle agricole aux conséquences sociales et environnementales désastreuses. (Suzy Serneels, de Broederlijk Delen)
La Belgique peut et doit faire mieux
La Coalition Contre la Faim appelle le gouvernement à, au minimum, doubler la part des projets qui soutiennent la transition agroécologique des systèmes alimentaires d’ici 2023 et à devenir un leader dans la promotion de l’agroécologie au niveau européen et international.
La Coalition Contre la Faim exige qu’au minimum 1/3 du budget de la coopération dédié à l’agriculture soutienne l’agroécologie en 2023 (Francois Grenade, Iles de Paix)
La Coalition Contre la Faim
La Coalition Contre la Faim est un réseau de 20 organisations de développement belges actives dans la lutte contre la faim et la malnutrition. La Coalition Contre la Faim demande donc à la Belgique de revoir profondément sa stratégie dans ce secteur et de faire de l’agroécologie une priorité pour l’agriculture et la sécurité alimentaire des pays du Sud.
Contact :
NL : Suzy Serneels, Chargée de mission Droit à l’alimentation, Broederlijk Delen, 0484 26 18 24
FR : François Grenade, chargé de recherche et plaidoyer, Iles de Paix, 0474 92 88 15